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Les légendes en cévennes |
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La
légende de la Vieille Morte La légende de la Vieille Morte est sans aucun doute une des plus célèbres et des plus cruelles légendes des Cévennes. En des temps très reculés, une fée avait élu domicile au sommet du Mont Mars. cette fée avait parfois de violentes sautes d'humeur, ce qui lui avait valu le qualificatif de "méchantasse". on raconte que malgré son âge avancé, une femme veuve des environs de Saint-germain-de-Calberte, avait commis une faute et mis au monde un enfant. Pour la punir, la fée locale la condamna à arracher de ses mains une énorme pierre des flanc du Mont des Laupies (grosses pierres plates) et à errer sans trève jusqu'à sa fin, avec son enfant, son fardeau, son chien et son âne. lourdement chargée la vieille part, mais l'enfant trop frêle encore pour supporter les fatigues d'un tel voyage, meurt bientôt au col dénommé Plan-de-Fontmort (d'éfont mort). Le chien tomba dans une fosse dite"Cros del chi". La pluie tombant comme elle sait tomber en Cévennes ,la vieille s'abrita à "Escota se plou" (écoute s'il pleut). Continuant sa course que rien ne devait interrompre, la pauvre femme s'engage dans la vallée où coule le ruisseau affluent du Gardon de Saint-Germain. Arrivée au sud du village, elle veut franchir la rivière, mais l'âne perd pied et se noie d'où le nom de Négase (noie âne) qui est resté à ce lieu. Quant à la vieille elle s'endormit sur une crête appelée depuis "mortdeson" (mort de sommeil), puis tenta de continuer. Poursuivant péniblement son chemin, écrasée par le poids de sa pierre, la vieille entreprend l'ascension de la montagne. Avant d'atteindre le sommet, épuisée, elle abandonne son fardeau qui se transforma en menhir.Pleurant de terreur, et faisant naîtrede ses larmes le "valat de las Gotas"(ruisseau des gouttes), la vieille arrive alors au sommet de la montagne où elle est tuée par la fée sans pitié. La montagne porte aujourd'hui le nom de la "Vieille morte" : un rocher est encore désigné sous le nom de "Pierre de la Vieille". |
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La
légende de l'Ermite de Saint-Guiral
Trois frères de la famille de roquefeuil étaient amoureux de la même jeune fille. Mais celle-ci ne parvenait pas à fixer son choix. Aussi leur enjoignit-elle de participer à la croisade: le plus valeureux aurait son coeur et l'épouserait. Les années passent, et dans les chants que rapportent les troubadours, jamais il n'est question des trois chevaliers. La jeune fille, doucement, se consume d'un chagrin mortel. Sans plus d'espoir, elle se laisse mourir. Alors, dans le cortège qui suit son corps vers le cimetière, apparaissent les trois frères, vainqueurs. Mais il est trop tard. Emplis de tristesse et de chagrin ils se retirent et décident de vivre en ermites, chacun au sommet d'une montagne.Et chaque année, en souvenir du jour funeste, ils allument un brasier. Ainsi, très longtemps, on verra trois lueurs éclairer chaque sommet. Bientôt, on ne'en voit plus que deux, puis une seule, sur le Saint-guiral.Enfin une année, on n'en voit plus aucune.Les deux autres furent le pic Saint-Loup et le pic de Saint-Alban. |
![]() Pic du Saint-Guiral |
La
bête du Gevaudan La bête apparut pour la première fois le 3 juillet 1764 en pays cévenol. elle est apparue sous diverses formes: une bête monstrueuse,un ours, un dragon. Certains donnent même une description. Elle avait la taille d'un grand veau ou d'un âne, le museau très allongé, le ventre bas traînant, son pelage était fauve, sa queue longue, et elle avait surtout une criniére noire,dressée, qui partait du milieu de la tête et s'étendait sur toute la longueur du dos. Ses oreilles étaient plus grandes que celles du loup. Elle fit 295 victimes, puis disparut. |
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La
légende de la cloche ensevelie Le Gevaudan vécut sous la terreur des bandes de routiers anglais qui ravageaient la france. Prise d'une folle panique, la population de st-clément voulut abandonner son village voué au pillage. Apprenant que Duguesclin, chargé de poursuivre les routiers anglais, venait de trouver la mort à Châteauneuf-de-randon en Lozère, ils décidèrent de s'enfuir sur les Causses avec leurs troupeaux. Avant le départ, le curé fit décrocher la cloche de l'église et chacun y déposa ce qu'il avait de précieux. La cloche fut enterrée très profond et recouverte de lauzes et de cailloux. On n'a jamais su si les habitants de St-Clément sont parvenus à destinations; toujours est-il qu'aucun d'entre eux n'est jamais revenu au village. Au cours des siécles, l'histoire de la cloche pleine d'or a fait monter sur les sentiers du Mont Mars des convoiteux, mais la terre n'a jamais livré son secret. La table druidique Pour évoquer le site de Saint-Peyre prés d'Arrigas, voici le texte de C.Chante tiré de son ouvrage "Un coin des Cévennes. Le vigan et ses Environs" (1933)." tout à coup , un bois de chênes apparait entourant une petite clairère où quelques débris de pierres droites, disposées en ovale allongé, semblent indiquer un cromlech. A une des extrémités se dresse l'antique construction que des siécles ont respectée, et que les chrétiens n'ont pas songé à venir détruire sur ces escarpements presque inaccessibles. Sa destination ne saurait être douteuse, c'est bien l'autel druidique formé de blocs de granit disposés en hémicycle et présentant un gradin d'où le prêtre devait haranguer les fidèles avant ou après le sacrifice." La légende de Castebouc Au temps des croisades, le seigneur de ce château était resté seul de son sexe, parmi ses sujets. Les visiteuses étaient nombreuses et ce seigneur tenait à satisfaire tous leur désirs; malheureusement la croisade dura si longtemps qu'il ne put tenir jusqu'au bout. Lorsque son âme s'envola, on vit planer sur la tour du château un énorme bouc. De là vient le nom de Castelbouc. La légende des trois seigneurs À Lale , hameau de saint-Félix-de-Pallières,se trouve la "maison des trois seigneurs", ancien château féodal. Une inscription surmonte la porte d'une petite bâtisse "Maison d'envie". Si cette maison n'avait pas était bâtie, le roi se serait réjoui. Il paraît qu'un trésor y est caché. Tout près de là, au lieu dit les "trois seigneurs", se trouve une table de pierre autour de laquelle les seigneurs de Vabres, Malerargues et Pragues se réunissaient pour régler les affaires de leurs domaines. Mais un jour, après une dispute, l'un des trois seigneurs disparut. Qu'est-il devenu? Le carrosse d'or Non loin de Branoux,un carrosse en or qu'un prince, venu pendant les guerres de religion, avait laissé là pour quelques instants. Ce prince mourrut à la guerre et le carrosse resta. Il serait enterré entre "L'impostaire" et "Branoux". |
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La
grotte des Fées Au temps reculé où la supertition accordait aux revenants une place de tout premier ordre, diverses présences mystérieuses se manifestèrent sur le plateau de Thaurac. Des paysans prétendirent avoir distingué tout près de l'ouverture de la grotte, de vagues fantômes vêtus de blanc... Jean, plus courageux ou plus sceptique, résolut de vérifier la nature de ces formes spectrales, et pénétra dans l'excavation dès le coucher du soleil. A minuit, notre homme, que peu à peu le sommeil avait gagné, est subitement réveillé. La grotte resplendit de lumière, et une femme voilée, portant un enfant dans les bras, apparaît et lui ordonne de la suivre. Jean obéit, il veut savoir, s'élance et tombe dans le vide ou il perd connaissance. Quant il revient à lui, il assiste à un effrayant spectacle, la grande salle lugubre et éclairée partiellement de lueurs rouges, sur un gigantesque piédesta l "la femme à l'enfant" est debout. Autour d'elle d'autres femmes demi-nues, dansent une ronde infernale, tandis que dans les ténèbres, des démons font entendre d'affreux ricanements, auxquels des hurlements sinistres sortant des gouffres répondent sourdement, une peur affreuse l'étreint et il s'évanouit de nouveau. C'est sans connaissance qu'il fut retrouvé le lendemain par des camarades à sa recherche. Quant il reprit ses sens, Jean raconta son aventure et la grotte reçut le nom de " Bauma de las fadas " ou "grotte des fées". |
![]() Falaise du Thaurac en 1830 |
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